Oradour-sur-Glane, village martyr de la Seconde guerre mondiale du Limousin, est en danger. Le manque d’investissement pour sa sauvegarde et aujourd’hui de moyens financiers pour engager les travaux ont poussé la Fondation du Patrimoine à ouvrir prochainement une souscription publique pour collecter des fonds. Rappelons que 207 enfants et 391 adultes ont été fusillés par les nazis le 10 juin 1944. 

Partout en France, certaines collectivités ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles contribueraient. 

Oradour porte la mémoire de la barbarie nazie et touche à notre humanité: les élus régionaux du groupe Printemps des Pays de la Loire ont interrogé la majorité quant à la participation de notre Région, lors de la session régionale du 22 juin dernier.  

Véronique Mahé, conseillère régionale a tenu à rappeler que, figurant au rang de ses priorités, “notre Région concourt régulièrement à la sauvegarde de patrimoines en danger”, tout en soulignant que les enjeux liés à la sauvegarde d’un ensemble patrimonial tel qu’Oradour-sur-Glane dépassent largement les frontières administratives de nos régions. 

Ce à quoi, Isabelle Leroy vice-présidente en charge de la Culture a répondu que la Région intervenait déjà largement dans des lieux et actions mémorielles. 

En d’autres termes, la Région ne prendra pas part à la sauvegarde de ce terrible témoignage de la barbarie nazie, où viennent se recueillir chaque année des milliers de visiteurs, dont des scolaires.

Pour Guillaume Garot, président du groupe Printemps des Pays de la Loire “refuser de soutenir Oradour-sur-Glane c’est nier le caractère universel de ce lieu de mémoire : ce n’est pas à l’honneur à notre région, qui fut elle-aussi terre de souffrance et terre de Résistance”.