PROTECTIONS PÉRIODIQUES : LA RÉGION FAIT LE MINIMUM

Lors de la commission permanente du 25 février 2022, la majorité a décidé d’étendre le dispositif de mise à disposition de protections hygiéniques gratuites dans les lycées. Pour Mahaut Bertu et Christine Tafforeau-Hardy, “ce qui est proposé n’est pas à la hauteur de l’enjeux, car pour bénéficier de l’aide, les établissements scolaires devront adresser un devis signé aux services de la Région. Cette manière de faire traduit le manque de volontarisme de la majorité régionale, qui ne s’engage pas pleinement contre la précarité menstruelle des jeunes filles“. Les deux élues ajoutent que “l’aide au lycée est calculée uniformément : 20% des filles de l’établissement multiplié par 40 euros. Ce calcul part du principe qu’il y a en moyenne 20% des élèves en situation de précarité. Or, ce taux est tout d’abord inférieur au nombre d’élèves boursiers. La majorité elle-même a estimé à environ 30% le nombre d’élèves boursiers en Pays de la Loire (Plan de relance). Mais surtout, ce taux est évidemment bien différent selon les lycées. Le risque d’établissements sous-dotés est immense, particulièrement là où il y en a le plus besoin“.

Les élues concluent : “L’expérimentation est réussie, nous plaidons aujourd’hui pour la généralisation. La Région doit financer l’installation de ces distributeurs dans l’ensemble des lycées publics et privés de la Région, au même titre qu’elle finance les fournitures habituelles : papiers toilette, savons, etc. Cela coûterait 2,8 millions  d’euros (70 000 filles x 40 euros). Le Conseil départemental de Loire-Atlantique a installé, dans tous les collèges publics et privés, des distributeurs de protections périodiques pour l’ensemble des collégiennes. Nous déplorons que la Région ne soit pas aussi volontariste, pour lutter contre la précarité menstruelle des jeunes filles et pour lever le tabou des règles chez les adolescentes et les adolescents”. 

 

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