ARTIFICIALISATION DES SOLS : LA MAJORITÉ PROPOSE LA RÉGRESSION ÉCOLOGIQUE 

La Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, souhaite revenir sur l’un des principaux points de la loi “climat et résilience”, la réduction de 50% de la consommation des terres agricoles et naturelles sur 10 ans. Aujourd’hui, la majorité régionale souhaite réduire drastiquement cet objectif à 34 %. Les 12 élus du groupe Printemps des Pays de la Loire condamnentun choix injustifiable, à rebours de l’urgence climatique.” 

A l’heure où le conflit en Ukraine interroge notre souveraineté alimentaire, artificialiser les terres agricoles est un non-sens qui réduit notre capacité à produire”, ajoute Dominique Deniaud. “Se tenir aux objectifs de la loi, c’est consommer 407 m² par nouvel habitant en Pays de la Loire, ce qui déjà altère de 10 % la surface alimentaire nécessaire pour nourrir chaque habitant. Aller plus loin serait un non-sens alimentaire. 

Pour Cécile Dreure, conseillère régionale, “il ne faut pas repousser le problème comme le propose la majorité mais être volontariste et ambitieux. La Région doit pouvoir accompagner les communes et les intercommunalités pour enclencher avec ambition la réduction de l’artificialisation des sols, et rendre prégnant la nécessaire aide financière de l’État auprès des collectivités, comme par exemple pour les opérations de renouvellement urbain ou la densification des zones économiques. Ainsi, la Région pourrait atteindre les objectifs fixés. Préserver les espaces naturels et les terres agricoles est également une mesure de santé publique comme cela a été présenté dans la nouvelle stratégie régionale de santé. Dès lors, cette position de la Région est irresponsable“.

Toutes les Régions peuvent invoquer une tension démographique ou l’impact de grands projets d’infrastructures pour solliciter la différenciation. Nous regrettons que cette demande se fasse dans un cadre solitaire, non négocié avec les autres Régions.“, précisent les élus. 

Les élus locaux et les collectivités, à travers les SCOT, ont déjà commencé à trouver des solutions, y compris dans les territoires les plus dynamiques” détaille Eric Provost, conseiller régional. “Nous appelons la majorité à maintenir un dialogue avec l’Etat autre que le contournement de la loi. La discussion est possible, notamment autour de l’intégration de projets d’aménagement d’ampleur nationale dans une enveloppe régionale, ou l’harmonisation entre la loi SRU qui impose la production de logements sociaux en zone tendue et la loi climat résilience qui le rend impossible.

La transition écologique n’est évidemment pas facile à affronter, mais nous n’avons pas le choix. Il ne faut pas reculer devant les difficultés, il faut des choix courageux et un dialogue constructif Etat-Région au-delà de la confrontation. Ne pas reculer devant la première difficulté serait un symbole politique fort”, concluent les élus du Printemps des Pays de la Loire.  

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